GILLES A.m.r.

Gilles Amiel de Menard gravure gj2

Gilles Amiel de Ménard de la Rozaïs né en 1967 au Québec de parents français. Il vit successivement dans des espaces géographiques et sociaux très contrastés. Depuis toujours, il fréquente autant les milieux de la bourgeoisie urbaine mondialisée que ceux des ouvriers en reconversion de zones sinistrées. Ces expériences nourrissent sa recherche.

Empêché par des difficultés familiales de continuer ses études d’histoire (il doit s’arrêter après sa licence d’histoire obtenue à Paris IV Sorbonne), il découvre le monde du travail par le biais de petits boulots dans les services et l’industrie, en France et au Québec. C’est donc en autodidacte qu’il se forme par la suite longuement à l’histoire, à la sociologie, à la politique, à l’économie, au droit, en libre penseur. Ne faisant pas partie du monde intellectuel, il a moins de difficultés pour faire un pas de côté par rapport à l’air du temps. La réflexion qu’il tente de mener s’articule autour de trois problèmes principaux : la nature des sociétés politiques et des processus démocratiques ; la tension entre individualisme et société ; le rôle sous-estimé de la souveraineté et de manière plus générale de l’État dans les avancées démocratiques et sociales.

Le chemin vers la politique

Ses parents ont milité au Parti communiste jusqu’à l’échec du Programme commun au début des années 80. De cet engagement parental, Gilles hérite d’une méfiance envers la gauche, au départ diffuse, qui trouvé matière à un début de questionnement et l’initiation de son travail de recherche, bien plus tard. Avant cela, plusieurs événements le conduisent à entamer une réflexion politique autonome.

Au cours de l’instauration de l’européisme en lieu et place de tout programme politique ambitieux, il a l’intuition qu’il se produit alors un profond basculement idéologique en France. En 1995, nouvellement installé au Québec, et possédant la double nationalité, il assiste à un moment politique exceptionnel, la deuxième campagne référendaire portant sur la souveraineté de cette province (la première datait de 1980). Ce moment politique vécu depuis une double position d’observateur étranger et de citoyen impliqué dans ce tourbillon et appelé à trancher, lui révèle les enjeux de la souveraineté. Dans un contexte alors franchement néolibéral en Amérique du nord, le projet d’indépendance du Québec reste encore un programme social ambitieux (bien moindre cependant que dans les années 70), en plus d’être une tentative forte d’échapper à l’emprise américaine. L’enjeu pour la population francophone, par ailleurs à peine dégagée d’une exploitation politico-économique et linguistique de la part de la population anglophone hégémonique au Canada et dominante socialement au Québec bien que très minoritaire en nombre, ainsi que la gestion de l’après-référendum gagné d’une très courte majorité par les unionistes, sont pour Gilles une grande leçon sur ce que peut être la vie politique, au plein sens du terme, dans une société restée politique alors qu’en France, la dépolitisation ne cesse de prendre de l’ampleur. Dans ce contexte québécois, la souveraineté est ardemment désirée, et dans celui qu’il vient de quitter, elle est progressivement abandonnée dans une étrange indifférence des classes éduquées.

En 2002, a l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, aucun des deux grands partis de droite et de gauche n’arrive en tête. L’enseignement principal qu’il en retire est que le clivage traditionnel droite-gauche n’est plus le clivage le plus fort au sein de l’opinion mais celui de la reprise en main par l’État d’une véritable maîtrise des évolutions économiques et sociales ou son abandon aux logiques néolibérales, et donc, souterrainement, consciemment ou non, celui de la souveraineté nationale face à la gouvernance par traités européenne.

C’est à l’occasion du référendum de 2005, en France, que la politique devient résolument le centre de son activité intellectuelle. Il prend alors véritablement conscience que la « construction » européenne est une tentative de dépolitisation radicale de la société par une dynamique inverse à celle dont il a été témoin et acteur au Québec. Il saisit alors la nécessité de sortir de cette impasse et recherche activement un parti prônant la souveraineté et la justice sociale. En 2009 il rejoint le M’PEP dans lequel il milite activement. Avec son président, Jacques Nikonoff, il contribue à orienter l’idéologie de ce parti ainsi que celui du PARDEM à partir de 2016. Il a quitté depuis ses responsabilités dans cette organisation pour se consacrer à sa recherche sur la question de la démocratie dans l’État, dont le présent site propose quelques éléments.

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